Mardi 15 Mai 2012
En août 2010, l'hélice du monument des aviateurs, avenue Paul-Doumer, avait été dégradée. Des élèves du lycée professionnel l'ont remise en état.
La demi-hélice a retrouvé son marbre d'attache, le monument en hommage aux aviateurs, situé avenue Paul-Doumer. Tenue par ses quatre vis scellées dans la pierre, elle tourne sur elle-même.
Et Gérard Karolczak, président du Souvenir français du canton de Montdidier, est enfin satisfait.
La semaine dernière, Francis Poizeaux, professeur au lycée professionnel de Montdidier, et l'un des porte-drapeaux de l'association patriotique, ont percé la pierre, l'ont entaillée aussi, pour réinstaller l'hélice remise à neuf par les élèves de terminale TCI (technicien en chaudronnerie industrielle). Le morceau de fer en avait été arraché en août 2010.
«Ça a été réalisé par les lycéens en CFAI. Trois élèves y ont bien participé: Angélique Lecœur, Nathan Martin et Sylvain Guil», précise l'enseignant. Les élèves, scolarisés en alternance, n'ont pas pu assister à la pose de l'hélice, dont la dégradation avait tant agacé les anciens combattants.
C'étaient les porte-drapeaux de l'association qui avaient constaté que l'hélice avait été démise de son socle. «Quand les petits malins ont vu u'elle était creuse et qu'ils ne pouvaient rien en tirer, ils l'ont laissée là», se souvient-il.
Pas de métal à vendre, l'hélice n'est faite que de tôle. «C'est une vraie hélice. Elle nous avait été donnée par l'Association nationale des officiers de réserve de la Somme (ANORA). Et c'est une moitié parce que la totalité est reliée à un moteur d'avion.»
La demi-pale tordue a donc été rangée, et au fil de discussions, l'idée qu'un élément d'un monument aux morts puisse être partie prenante d'études de jeunes a germé. Ce que le lycée a accepté.
Avec le chef de travaux, Pascal Maillard, les élèves de TCI se sont attelés au projet, ont refait les plans, redécoupé l'inox. Se sont surtout assurés de la résistance de l'objet aux tentatives d'arrachage.
Et aux beaux jours, car la colle spéciale nécessite au moins deux heures de séchage, la voilà réinstallée, le Souvenir français l'espère, pour longtemps.
JULIE RONSIN source le courrier picard.fr